lundi 17 décembre 2012

Back to the... Past


L’idée n’est pas de moi, mais j’aimerai faire un petit clin d’œil à Madame Déjantée (qui ne me connait pas mais moi je la suis depuis un moment !) en reprenant son concept « Delorean Spirit » pour faire un petit tour dans mes souvenirs ! Petit retour en arrière sur ces 31 dernières années donc.

Accrochez-vous…
3… 
2… 
1… 
C'est parti !!!

Il y a 1 an, je redécouvrais les plaisirs de la parentalité, avec un bébé merveilleux, du genre qui donne envie de ne surtout pas en refaire d’autre !!!

Il y a 2 ans, je claquais la porte à la tronche de mon très cher gynécologue, qui prenait mes supplications d’arrêt pour de la paresse alors que j’étais à 2 doigts de la rupture physique et psychologique. Ce fut la meilleure chose que j’ai faite puisque j’ai alors rencontré la plus merveilleuse spécialiste de l’univers !

Il y a 3 ans, je prenais pour la première fois un réel plaisir à préparer les fêtes de Noël, tout en regardant briller les yeux de mon tout petit émerveillé. 

Il y a 4 ans, je découvrais les plaisirs de la parentalité, avec un nouveau-né merveilleux, du genre qui donne envie d’en faire une dizaine d’autres.

Il y a 5 ans, je me demandais ce qui clochait chez moi pour que la vie ne veuille pas se loger dans mon ventre après tant de temps. J’étais à mille lieues de me douter que je passerais le Noël suivant avec un micro-boy tout contre mon sein !

Il y a 6 ans, je trinquais à l’obtention de mon diplôme, tout en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie maintenant !

Il y a 7 ans, je me transformais en weeding-planner ! Organisation, achats, administratif, travaux manuels, gestion de la politique familiale… afin que tout soit parfait pour dire le Oui le plus important de ma vie !

Il y a 8 ans, je regardais avec envie le ventre rond de ma demi-sœur. Je me battais intérieurement entre désir et raison, sans jamais oser en parler à quiconque. Je continuais à avaler quotidiennement ma pilule mais il m’arrivait de pleurer en même temps… 

Il y a 9 ans, j’arrachais mon ours à moi des bras de sa maman ourse pour créer notre joli petit nid douillet à nous. J’étais partagée entre l’euphorie d’être enfin avec l’homme que j’aimais, et la peur viscérale de revivre un échec. 

Il y a 10 ans, dans la douceur d’une after soirée, je faisais le serment à celui qui ne l’était pas encore, qu’il était l’homme de ma vie… 

Il y a 11 ans, je venais de marier mon père. Electrochoc. Je décidais de prendre ma vie en main, de construire mon avenir pour moi aussi un jour, réussir à fonder quelque chose de bien.

Il y a 12 ans, je vivais mes premiers (et seuls) mois de liberté totale, pas de parents, pas de petit ami, des cours auxquels je n’allais (quasiment) pas… Je faisais ce que je voulais, et quand je le voulais, j’écumais les soirées étudiantes, je passais de beuverie en beuverie et de flirt en flirt !

Il y a 13 ans, j’emménageais à 300 km de chez mes parents avec mon petit copain. Je savais dès le début que c’était une mauvaise idée, mais j’ai quand même foncé tête baissé ! Ma mère était dévastée et inquiète, mais elle a eu la témérité de me laisser faire mes choix et découvrir mes erreurs par moi-même. Elle a eu raison.

Il y a 14 ans, je faisais semblant d’avoir peur du bac blanc qui s’approchait pour faire comme les copines, alors que secrètement, j’étais très sûre de moi. 

Il y a 15 ans, je découvrais la griserie procurée par la sensation d’un volant sous les doigts et d’une pédale sous le pied. Malgré la présence de mon père à mes côtés je me sentais toute puissante, et j’ai conduit toute seule les 800 km qui nous séparaient des sommets enneigés !

Il y a 16 ans, je déprimais en pensant à mon premier baiser, un amour de vacances que j’avais pris au sérieux (mais pas lui bien sûr !). Je me disais que ça faisait trop mal d’être abandonnée, et que jamais plus je n’aurais de petit copain.

Il y a 17 ans, je regardais mon corps de petite fille en me demandant pourquoi ? Pourquoi toutes mes copines ressemblaient à des femmes et pas moi. Je désespérais qu’un jour un garçon s’intéresse à moi, j’étais prête à accepter le premier venu comme petit ami, mais malheureusement (ou plutôt heureusement en fait !) même le premier venu ne s’intéressait pas à moi…

Il y a 18 ans, je sortais de mon premier conseil de classe en tant que déléguée. Je prenais mon rôle très à cœur, j’avais fait des fiches personnalisées sur lesquelles j’avais pris plein de notes, j’étais super fière de moi. Et au final les élèves n’étaient intéressés que par leur moyenne. J’ai gardé toutes mes jolies fiches pour moi…

Il y a 19 ans, mon grand-père venait de se remettre pour la 3ème fois d’une attaque qui – selon les médecins – aurait dû lui être fatale ! Bizarrement, lors de chacune de ces 3 premières attaques j’avais rêvé de lui la nuit précédente. 
Je n’ai pas rêvé pour la 4ème… J’ai toujours l’impression que c’est de ma faute s’il ne s’est pas remis de cette dernière.

Il y a 20 ans, je découvrais Emile Zola. La rencontre littéraire de ma vie, orchestrée par la meilleure prof de français de l’univers qui au lieu de m’imposer des livres « de mon âge » a su étancher la soif de découverte qui m’asséchait.

Il y a 21 ans, j’apprenais – fébrile – que j’allais avoir 3 nouveaux cousins dans l’année ! 3 ! J’étais excitée comme une puce, et surement un peu insupportable auprès des futures mamans à qui je touchais le ventre tout le temps !

Il y a 22 ans, ma petite cousine m’annonçait, sous le sceau du secret le plus absolu, qu’elle savait que le père Noël n’existait pas, mais qu’il ne fallait surtout pas qu’on avoue notre savoir aux parents au risque de ne rien recevoir du tout ! Je lui ai promis de ne rien dire et – j’ai honte encore aujourd’hui – j’ai filé en rigolant le raconter à ma mère ! 

Il y a 23 ans, je m’essayais à la prière auprès de toutes les divinités dont j’avais connaissance pour que mon microscope soit bien au pied du sapin ! Je m’imaginais déjà tout ce que je pourrais découvrir grâce à cet ustensile magique. J’avais même prévu de m’enfuir et d’aller dévaliser un magasin si je ne l’obtenais pas. Heureusement, ce ne fut pas nécessaire !

Il y a 24 ans, je rencontrais par hasard le garçon qui avait partagé ma chambre à la maternité. A partir du constat de notre date de naissance commune, nous sommes remontés jusqu'à l'hôpital qui nous avait vu naître et ému aux larmes nos mamans en les (re)présentant l'une à l'autre !

Il y a 25 ans, j’étais une véritable Hermione Granger miniature (les pouvoirs en moins !), toujours la main en l’air, et toujours frustrée parce que la maîtresse interrogeait toujours quelqu’un d’autre. Quand ma mère lui a demandé des explications elle a répondu « Je ne l’interroge pas car je sais qu’elle connait la réponse ! » Ou comment prouver que la psychologie de l’enfant n'est pas au programme de la formation des maîtres... 

Il y a 26 ans, je me faisais refouler de la maternité où je devais rencontrer ma petite cousine ! « Les enfants c’est sale, c’est bien trop risqué !!! » Résultat je l’ai vue par la fenêtre du 5ème étage, et j’ai enfin pu l’embrasser pour de vrai 2 jours après. C’est sûr qu’en 2 jours elle avait dû développer un système immunitaire inviolable la pepette !

Il y a 27 ans, j’entamais ma deuxième deuxième année de maternelle. Malgré mes capacités, mon envie d'apprendre et les supplications de ma mère, ils n’ont jamais voulu me laisser conserver mon année d’avance. J’en garde encore un très mauvais souvenir, bien que très jeune je me souviens d’avoir vu « partir » toutes mes copines chez les grands sans moi.
Etre punie pour avoir bien travaillé, sentiment d’injustice que j’ai eu beaucoup de mal à accepter…

Il y a 28 ans, j’annonçais fièrement à mes copains que mes parents étaient « démariés ». Je trouvais ça cool, j’avais deux maisons, deux voitures, et même si je ne le savais pas encore, j’allais avoir deux fois plus de cadeaux à Noël !

Il y a 29 ans, je m’apprêtais à faire mes premiers pas à l’école. J’étais à l’aube de quelques mois de larmes et de cris, qui heureusement n’ont pas auguré la suite de ma scolarité.

Il y a 30 ans, je hurlais à la vue de tous ces pères Noël qui voulaient tous me prendre sur leurs genoux sans même me donner un des nombreux paquets-cadeaux qui les entouraient !

Il y a 31 ans, je mettais en place ma première stratégie machiavélique pour expliquer à mes parents que la soupe c’est pas bon : grève de la faim générale et prolongée !


Et il y a 2 heures, je me disais que ça serait bien de faire un peu de ménage dans cette maison avant d'aller chercher les zouavillots… Oups…

1 commentaire:

  1. Ah oui, joli retour en arrière (j'en ai profité pour lire celui de madame déjantée)

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